Mais les députés sont partagés sur l’utilité de ces pourparlers qui avaient été interrompus suite aux dissensions observées en mars dernier au sein du M23. Les délégués du gouvernement et du M23 ont pourtant regagné Kampala début avril pour finaliser un accord. Mais le dialogue n’a toujours pas repris.
Pour François Nzekuye de la majorité, les pourparlers de Kampala ont permis d’enlever aux rebelles tout prétexte de recours aux armes.
« On est arrivé à leur démontrer clairement qu’ils n’ont pas de raison de prendre des armes. Si le M23 avait des revendications qui étaient considérées comme valables par tout le monde, on ne le considérerait pas comme mouvement terroriste, ni comme une force négative », a-t-il expliqué.
De son côté, le député de l’opposition, Clément Kanku, a estimé que ces négociations sont « une perte de temps », affirmant qu’elles ont « légitimé le M23 ».
« Nous n’avons jamais compris que c’est le même gouvernement qui refusait de négocier avec la fiction [mais] qui voulait parler avec les vrais commanditaires aujourd’hui se rabatte sur la fameuse fiction pour aller négocier », a-t-il indiqué, faisant allusion au porte-parole du gouvernement qui qualifiait le M23 de « fiction ».
Le M23 revendique la pleine application de l’accord du 23 mars signé entre le gouvernement et l’ex-rébellion du CNDP d’où viennent les chefs militaires du M23. La RDC, l’Onu et les ONG accusent le Rwanda de soutenir cette rébellion. Ce que nie ce pays.
Le ministre des Affaires étrangères congolais doit revenir à l’Assemblée nationale ce mercredi 8 mai pour répondre aux questions des députés.
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